La medecine arabe
La médecine arabe est le prolongement de la médecine galénique alors oubliée en Occident, elle connut une période particulièrement faste au milieu du Moyen Âge, époque durant laquelle exercèrent des figures telles que Geber, Rhazès, Avicenne ou Avenzoar, dont vous trouverez les timbres ci-dessous issus de mon livre.
La médecine Arabe, fut alors à l'origine de développements décisifs en ophtalmologie et en pharmacologie. En outre, elle permit, par le jeu des traductions, le réveil de la médecine occidentale durant le Moyen Âge tardif.
pour plus amples connaissances vous referez au site ci-dessous :
La médecine en terre d’Islam : ses avancées et ses artisans (IXe-XIIIe S.)
Auteur : Joëlle Ricordel
Conférence faite le samedi 4 mars 2006 à l’Association médicale franco-syrienne
La médecine Arabe, fut alors à l'origine de développements décisifs en ophtalmologie et en pharmacologie. En outre, elle permit, par le jeu des traductions, le réveil de la médecine occidentale durant le Moyen Âge tardif.
pour plus amples connaissances vous referez au site ci-dessous :
La médecine en terre d’Islam : ses avancées et ses artisans (IXe-XIIIe S.)
Auteur : Joëlle Ricordel
Conférence faite le samedi 4 mars 2006 à l’Association médicale franco-syrienne
Médecins Arabes timbrifiés
(Jâbir, Razi, Avicenne, Avenzoar...)
Jâbir (721-815)

Timbre de Syrie – Poste aérienne de 1968 Timbre n° 338 20° anniversaire de l’OMS
Connu sous le nom latin de GEBER, Abu Musa Jâbir ibn Hayyân Al-Azdi, était un médecin et alchimiste musulman perse, né en 721 à Tus en Iran. Jeune homme, Jâbir fut envoyé en Arabie pour étudier le Coran et les mathématiques.
On lui doit d’avoir affirmé haut et fort la nécessité d’expérimentation avant toute théorisation, et l’invention d’objets comme l’alambic qui facilita et améliora les techniques de distillation.
Il découvrit l’acide chlorhydrique et l’acide nitrique, et par conséquent l’eau régale, mélange de ces deux acides et seul réactif chimique capable de dissoudre l’or.
On lui attribue également la découverte de l'acide citrique, de l'acide acétique et de l'acide tartrique, ainsi que des procédés de cristallisation, de calcination, de sublimation et d’évaporation fondements de la chimie moderne. Il élabora aussi un classement tripartite des substances, esprits, métaux et pierres, embryon de la classification périodique des éléments de Mendeleïev.
On lui doit même des termes spécifiques, comme al kali (alcalin).
Reprenant les travaux d’Aristote, il ajouta des propriétés aux quatre éléments de ce dernier : le froid, le chaud, le sec et l’humide. Le Feu était chaud et sec, l'Eau froide et humide, la Terre froide et sèche et l'Air chaud et humide. Toutes les autres substances étaient caractérisables ainsi, le plomb étant par exemple froid et sec, et l'or chaud et humide.
Selon lui, en changeant les propriétés d’un métal, on devait pouvoir en créer un nouveau, grâce à ce qu’il appela... al-iksir. L’équivalent de la pierre philosophale du Moyen-âge.
Jabir est mort en 815.
Également médecin et astronome, il laisse dans ces domaines peu de traces de ses travaux.
Razi ou Razes (865-925)

Timbre de Syrie – Poste aérienne de 1968 Timbre n° 337 - 20° anniversaire de l’OMS
Médecin célèbre, et pour certains père de la chimie moderne, Abu-Bakr Mohammad Ibn-Zakaria Al-Razi, appelé Razès en Occident est né à Ray, à côté de Téhéran, en 865. Après avoir étudié la musique, et la philosophie, Razès s’intéressa à la médecine. Meilleur médecin que philosophe, il devint le médecin de la cour du Prince Abu Saleh Al-Mansur, souverain de Khorosan, avant de partir pour Bagdad où il est devint le médecin en chef de l'Hôpital et le médecin de la Cour du Calife. Il possédait en plus de solides connaissances en physique et en chimie.
Dans un de ses ouvrages, Al-Mansuri, il a défini la médecine comme « l’art qui se consacre à la préservation des corps sains, au combat de la maladie, et au rétablissement de la santé du malade », désignant trois aspects de la médecine (santé publique, médecine préventive et traitement des maladies spécifiques) et énumérant sept principes de préservation de la santé :
1. Modération et équilibre lorsque le corps est en mouvement et lorsqu’il est au repos.
2. Modération en mangeant et en buvant.
3. Élimination des surabondances.
4. Amélioration et réglementation des habitats.
5. Éviter les excès néfastes avant qu'ils ne deviennent incontrôlables.
6. Entretenir une harmonie entre les ambitions et les résolutions.
7. Se forcer à acquérir de bonnes habitudes notamment concernant la pratique de l’exercice physique
Il est reconnu pour, par exemple ; l’observation clinique des traitements, leurs effets sur les malades et la maladie. Il met aussi en lumière le caractère psychosomatique de certaines affections, comme les problèmes gastriques. Il a également été le premier à comprendre que la fièvre, dont il a fait une description des différents types comprenant l’état continu, la rechute et l’état agité, représentait un symptôme du corps se défendant d’une infection. Il s'est également rendu compte que, d’une manière générale, les hommes ne souhaitent pas tomber malades, mais souhaitent récupérer dès que possible lorsqu’ils le sont, et que si un patient n'a pas la volonté ou le désir d'aller mieux, le médecin ne peut lui être d’aucune aide.
Il a insisté sur l’importance de l’éducation scientifique continue du médecin (F.M.C actuellement), et leur a conseillé de consigner leurs propres observations, de se rencontrer pour discuter des problèmes médicaux et d’essayer de résoudre leurs problèmes plutôt que déléguer aux autres la découverte des solutions.Toujours en précurseur, il fera établir dans l’hôpital de Bagdad qu’il dirige un service spécialisé en psychiatrie.
En 1911, il est encore cité par l'Encyclopædia Britannica comme référence pour ses écrits sur la variole et la rougeole.
« La variole apparaît lorsque le sang est infecté et se met à bouillir de telle sorte que des vapeurs s’en dégagent. Ainsi, le sang des enfants (qui ressemble à des secrétions humides s’écoulant sur la peau) se transforme en un sang riche qui possède la couleur du vin parvenu à maturité. À ce stade, La variole se manifeste essentiellement comme des bulles que l'on trouve dans le vin - (sous forme de vésicules) - ... cette maladie peut aussi survenir à d'autres moments - (c’est-à-dire, pas seulement dans l'enfance) - La meilleure chose à faire au cours de cette première phase est de s’éloigner de la maladie, pour éviter qu’elle se transforme en épidémie. »
Chirurgie, gynécologie, obstétrique, ophtalmologie… Razès s’intéressa à de nombreuses spécialités et décrivit de nombreuses pathologies comme la goutte, les calculs rénaux et vésicaux, la variole, la rougeole ou le rhume des foins. Il a découvert l'asthme allergique, et aurait été le premier à avoir écrit un traité sur l'allergie et l'immunologie. Il a aussi classé les maladies en trois catégories : les curables, les potentiellement curables et les incurables.
Razès étudia aussi la neurologie et décrivit le rôle moteur et sensitif des nerfs, référençant 7 des 12 nerfs crâniens et 31 des nerfs spinaux par un nombre les positionnant depuis le nerf optique jusqu'au nerf hypoglosse. Sur le plan fonctionnel, il établit le lien entre certains signes cliniques et la localisation anatomique d'une lésion.
Chimiste, il est aussi persuadé que les guérisons sont dues à des réactions chimiques dans le corps, provoquées par les traitements. Il a en effet isolé l’acide sulfurique, qu’il appelait le vitriol vert, et l’éthanol dont il se servait dans ses préparations pharmaceutiques. D’ailleurs, le 27 août, jour de son anniversaire, correspond toujours à la journée de la pharmacie en Iran.
Il laisse derrière lui un nombre impressionnant d’ouvrages, dont le plus célèbre est Al Hawi, la plus grande encyclopédie médicale du monde arabe.
Il meurt en 925.
Avicenne (980-1037)

EPJ du 12 nov, 2005 – Timbre n° 3852 – Commémoration du 1025° anniversaire de la naissance d’Avicenne
Abû Ali al-Husayn ibn ‘Abd Allah ibn Sina, plus connu sous les appellations de Avicenne ou Ibn Sina, est né le 07 août 980 à Afshéna, localité de la province du Khorasan, autrefois située en Perse et faisant maintenant partie de l’Ouzbékistan. Il était à la fois écrivain, philosophe, médecin et scientifique.
Durant son enfance, il fut envoyé étudier le calcul chez un commerçant appelé al-Natili. Avicenne y fait preuve d’une grande intelligence et d’une très grande mémoire, et il finit par surpasser son maître sur l’étude du calcul et des mathématiques. Après avoir retenu l’intégralité du Coran, il s’en ira apprendre les sciences à Boukhara, notamment la médecine. Rencontrant des difficultés dans l’étude de la métaphysique d’Aristote, il s’inspira du traité d’Al-Farabi pour surmonter cet obstacle. Précoce aussi bien dans ses études que dans sa carrière, il dirigera des médecins célèbres alors qu’il n’était âgé que de 16 ans. D’où le nom de Cheik el-Raïs (prince des savants) que lui donnèrent ses disciples, qui le considéraient comme le « troisième Maître », maître par excellence après Aristote et Al-Farabi.
Tout commença quand ayant guéri Nuh Ibn Mansûr, prince samanide de Boukhara, d’une grave maladie, ce dernier lui donna accès à la bibliothèque du palais. Son désir incessant de connaissance l’amena à s’intéresser à toutes les sciences connues. À la mort du prince et du père de ce dernier, il fut contraint de gagner sa vie et voyagea à travers tout le pays. Il alla d’abord au Khârezm, principauté alors indépendante (de 994 à 1231) située au sud de la mer d’Aral, sur les rives du Djihoun, entre Boukhara et la mer Caspienne. Puis, il se rendit à Djouzdjan où il fit la connaissance d’Abu Muhammed Chirâzi, un puissant protecteur qui l’autorisa à donner des cours publics. C’est là qu’il commença à rédiger son œuvre majeure : le Qanûn ou Canon de la médecine.
Avicenne devint tellement célèbre que plusieurs princes d’Asie sollicitèrent sa présence dans leur cour, le roi de Perse lui attribuant même le titre de Vizir en plus de ses fonctions de médecin. Il s’intéressa à la philosophie et s’inspira des traités d’Aristote, qu’il fut l’un des premiers à faire connaître, pour composer des traités de logique et de métaphysique. Les écrits d’Avicenne sont nombreux et variés, représentant près de 276 titres selon G.C. Anawati, et 242 pour Yahya Mahdavi. Bien qu’il eût principalement écrit dans la langue savante de son temps, l’arabe classique, on trouve quelques ouvrages en persan, langue vernaculaire à l’époque. Son œuvre couvre toute l’étendue du savoir de son époque, et son Qanûn servira de base pour l’enseignement de la médecine en Europe et en Asie, détrônant même le grand Galien.
En médecine, Avicenne se distingua dans les domaines de l’ophtalmologie, de la gynéco-obstétrique et de la psychologie, en insistant sur la description des symptômes, mettant en évidence l’ensemble des maladies recensées à l’époque y compris celles relevant de la psychiatrie. Avicenne fut le premier à différencier la pleurésie, la médiastinite et l’abcès sous-phrénique.
Il réussit à décrire les deux formes de paralysie faciales : la centrale et la périphérique. Il découvrit les symptômes du diabète et réussit à établir le diagnostic différentiel entre la sténose du pylore et l’ulcère de l’estomac. Il mit en évidence différentes variantes d’ictères et décrivit de manière efficace la cataracte et la méningite. Il fit un rapport direct entre les rats et la propagation de la peste. Il expliqua également que certaines infections peuvent se transmettre via le placenta. Il fut le premier à conseiller des lavements rectaux et des traitements par vessies de glace. Il découvrit la circulation sanguine bidirectionnelle entre le cœur et les poumons et mit en évidence les rôles fondamentaux des ventricules et des valves cardiaques. Il fut également le premier à décrire précisément l’anatomie de l’œil humain. Il insista sur le fait que l’eau et l’atmosphère contiendraient de minuscules organismes vecteurs de maladies infectieuses.
Plus important encore, Avicenne insista sur les moyens de conserver la santé. Il conseilla la pratique du sport, à titre préventif, et l’hydrothérapie comme un élément curatif. Il émit l’hypothèse importante selon laquelle de bons rapports humains auraient un impact positif sur la santé mentale et somatique des hommes.
Certains disent que la phrase d’introduction de Urdjuza Fi-Tib’ (poème de la médecine) résume entièrement la vision d’Avicenne : « la médecine est l’art de conserver la santé et éventuellement, guérir la maladie survenue dans le corps ».
Membre des troupes de l’émir Ala o-Dowleh en guerre contre Hamadan, Avicenne mourut d’une rechute de crise intestinale au cours d’une expédition. Il tenta bien de se soigner lui-même, mais son remède lui fut fatal et il décéda à l’âge de cinquante-sept ans en août 1037 (428 de l’hégire).
Avenzoar, Abumeron ibn-Zohr (1073-1162)

Timbre de Syrie – Poste aérienne de 1968 Timbre n° 336
20° anniversaire de l’OMS
Avenzoar Abumeron, ibn-Zohr , Médecin arabe, maitre d’Averroès (dit Ibn Ruchd ou Abu'l-Walid Muhammad ibn Rouchd de Cordoue), naquit à Séville en 1073. Fils et petit-fils de médecin arabe d'Andalousie, il étudie d'abord la théologie avant de se tourner vers la médecine. Diplômé de Cordoue, on lui doit l’expérimentation animale avant toute tentative sur l’homme. Cela lui a permis par exemple de nourrir des patients par sonde gastrique après avoir expérimenté la technique sur une chèvre.
Il fut également précurseur dans le domaine des épanchements péricardiques, les abcès du péricarde, les tumeurs médiastinales ainsi que les inflammations de l'oreille moyenne. Comme clinicien, il a fait des descriptions de la tuberculose intestinale.
Après s’être intéressé à la prophylaxie et à la thérapeutique, il étudia les affections cérébrales et écrivit l'un des meilleurs traités de médecine clinique arabe sur les maladies du cerveau et du névraxe, en particulier sur les comas, l'apoplexie, les convulsions, les épilepsies, les tremblements, la migraine, l'hémiplégie, l'hydrocéphalie ainsi que les états démentiels et la catatonie. Il décrit également dans cet ouvrage le traitement des luxations de vertèbres cervicales.
On lui doit des ouvrages célèbres : "Kitab al-Iqtisad fi Islah Al-Anfus wa al-Ajsad" (Livre sur la réforme des âmes et des corps) dans lequel il expose les connaissances médicales acquises sur différentes maladies et thérapeutiques, l’importance de l’hygiène et le rôle de la psychologie dans les traitements médicaux.
"Kitab al-Aghziya" (Le livre des denrées alimentaires) démontre l’importance de la nutrition sur la santé et expose différents médicaments.
Son érudition lui a valu le nom de "Sage célèbre".
Il meurt à Séville, en 1162, d'une tumeur qu'il tenta de traiter lui-même et dont il observa l'évolution.
Amasya Bimarhane (darüşşifa)

Bloc de 4 timbres de Turquie, commémorant le 700° anniversaire de l’hôpital Amasya Darussifa
Amasya Bimarhane (darüşşifa) est le seul bâtiment qui a survécu à la période Ilkhanide.
Ce bâtiment a été construit en 1308-1309 par Amber Bin Abdullah. Souverain Ilkhanide au nom du Sultan Mehmet Amber Olcaytu et son épouse.
Amasya Hôpital (Bimarhane) est de forme rectangulaire. La façade d'entrée est différente de celle d'autres fronts. Une des caractéristiques de l'hôpital est qu’il a été construit avec toutes les caractéristiques des structures classiques seldjoukides, les jambes croisées sur la pierre de l'écluse d'entrée est celui d'une figure humaine.
Les fondations sont construites en pierres taillées, et deux angles de l'édifice ont été construits sous la forme de cylindres. Tout comme la fonction de verrouillage des portes. Il y a des niches de chaque côté de la fenêtre d'entrée. Arc en plein cintre d'entrée avec muqarnas qui se poursuivra comme une ogive. Les deux côtés sont décorés avec des formes géométriques dans trois bandes. Les sculptures en pierre sont en très minces, branches courbées, feuilles décorées de motifs géométriques qui décorent le portail complet.
Amasya Darussifa, fut le premier hôpital en Anatolie, connu sous le nom de musicothérapie. En effet, la musique et le son de l’eau des fontaines du site, contribuaient à l’amélioration des maladies mentales de l’époque.
Ce bâtiment a été construit en 1308-1309 par Amber Bin Abdullah. Souverain Ilkhanide au nom du Sultan Mehmet Amber Olcaytu et son épouse.
Amasya Hôpital (Bimarhane) est de forme rectangulaire. La façade d'entrée est différente de celle d'autres fronts. Une des caractéristiques de l'hôpital est qu’il a été construit avec toutes les caractéristiques des structures classiques seldjoukides, les jambes croisées sur la pierre de l'écluse d'entrée est celui d'une figure humaine.
Les fondations sont construites en pierres taillées, et deux angles de l'édifice ont été construits sous la forme de cylindres. Tout comme la fonction de verrouillage des portes. Il y a des niches de chaque côté de la fenêtre d'entrée. Arc en plein cintre d'entrée avec muqarnas qui se poursuivra comme une ogive. Les deux côtés sont décorés avec des formes géométriques dans trois bandes. Les sculptures en pierre sont en très minces, branches courbées, feuilles décorées de motifs géométriques qui décorent le portail complet.
Amasya Darussifa, fut le premier hôpital en Anatolie, connu sous le nom de musicothérapie. En effet, la musique et le son de l’eau des fontaines du site, contribuaient à l’amélioration des maladies mentales de l’époque.